La petite histoire de la commune

Tout concorde à montrer la présence de l'homme dès la Préhistoire cependant l'installation des hommes à l'emplacement de l'actuel village est attestée à l'époque gallo-romaine. Rien d'étonnant quand on sait qu'à 8 km passait l’ancienne voie romaine REIMS - TREVES, deux centres urbains majeurs de l'empire romain.

Malheureusement, très peu de traces ont réussi à subsister aux différents et nombreux conflits: invasions barbares du Vème siècle, guerre de Cent Ans, guerres de Religions, Fronde, guerres contemporaines sont autant de conflits non exhaustifs qui ont participé aux destructions archéologiques. Heureusement, il reste néanmoins des archives manuscrites ou imprimées qui attestent toutes de la présence et du dynamisme du village; notamment le livre écrit par M. Charles Nicol en 1895 et qui reste une référence incontournable (le consulter: cliquer ici).

A l'époque féodale, le village se développe et en 1235 il sert de refuge aux chanoines de la cathédrale lors de la révolte des habitants de Reims contre leur seigneur archevêque. C'est vraisemblablement lors de la guerre de Cent Ans que les villages de la région s'entourèrent de fortifications afin de se protéger des écorcheurs, pillards sanguinaires comme l'atteste des archives seigneuriales mentionnant "Pont Favregié". En 1430, le village est incendié.

Le village de "Pontfaverger" fut reconstruit puisqu'il vit passer le roi François 1er en 1521. En 1576, le roi Henri III autorisa les habitants à reconstruire des murailles afin de se protéger lors du conflit opposants catholiques et protestants.

Le 13 mai 1635, le roi Louis XIII traverse le village. Celui-ci est en partie incendié lors de la révolte des nobles de la Fronde, certains bourgs disparaissent définitivement. A cela s'ajoute la famine et les épidémies, il est noté une baisse considérable de la population du village.

C'est au cours du XIXème siècle, que l'urbanisation de Pontfaverger se fixe définitivement: le village est formé de deux paroisses avec « Saint Brice » et « Saint Médard ». En 1853, le maire Jean Baptiste Damien ROBERT,  fit construire la première mairie (maison commune) avec l'école des filles à droite et des garçons à gauche.
 
 
Pendant la Première Guerre Mondiale, le village est détruit à plus de 90 % et reconstruit entre 1920 et 1930, la mairie provisoire en bois fut remplacée par une nouvelle construction inaugurée en 1927: elle fut construite à peu près sur le même style que la première, plus vaste, mais sans les écoles.
 
 
 
 
 
La Seconde Guerre Mondiale est encore la cause de la destruction de l’école des filles, de 2 maisons et du château Nouvion. De cette époque reste également le GROGNARD qui est aujourd’hui exposé dans la salle d’honneur de la Mairie. Cette statue en plâtre dont l’origine est assez mal connue était dans l’entrée du château Nouvion déjà avant 1914 et faisait partie de la collection Napoléonienne de Monsieur Auguste NOUVION.
 
Appelé « PONT-FAVERGER » jusqu’en 1950, il s’est vu ajouter le nom de « MORONVILLIERS » à partir de ce moment, nom d’une commune voisine détruite lors de la première guerre mondiale.

 
 
 
 
 

LE POILU DU MONT CORNILLET

Moronvilliers était un village proche de Pontfaverger qui ne comptait environ que 85 habitants en 1911.

Pendant la Première Guerre Mondiale, il fut évacué comme de nombreux autres puisqu'il était situé sur la ligne de front.  Le village fut transformé en place forte et occupé par les allemands pendant les quatre années du conflit.

Entièrement détruit,  Moronvilliers est déclaré « zone rouge » c'est pourquoi il n'a jamais été  reconstruit. En 1950, la majeure partie du territoire fut rattachée à Pontfaverger qui devint Pontfaverger-Moronvilliers.

 

 

Proche de Moronvilliers, le village de Nauroy a subi le même sort, c'est pourquoi une statue en éclats d'obus représentant un poilu de la guerre 1914-1918, a été inaugurée le dimanche 14 mai 2017 sur le site de l'ancien village détruit.

Cette statue a été réalisée par M. Jean-François GUILLAUME et inaugurée le 14 mai 2017.